Face à Trump, les Sioux forcés à reprendre le combat
Paris Match||Mis à jour leAlors que Barack Obama avait rejeté le tracé du fameux oléoduc du Dakota du Nord, tant contesté par la communauté amérindienne, Donald Trump à peine élu, a choisi de relancer le projet.
Donald Trump relance la construction de deux oléoducs controversés. Le premier, le Keystone XL, reliant les Etats-Unis au Canada, avait été rejeté par Barack Obama au nom de la lutte contre le changement climatique. Après des années d'atermoiements et une avalanche de rapports, Barack Obama s'était opposé à ce projet fin 2015: «Transporter du pétrole brut plus sale jusque dans notre pays ne renforce pas la sécurité énergétique des Etats-Unis», avait-il justifié.
Mais mardi, Donald Trump a signé des décrets ouvrant la voie à la construction de cet oléoduc, soulignant que l'aboutissement du projet Keystone XL était conditionné à une renégociation avec la société canadienne TransCanada. «Nous allons renégocier certains des termes et, s'ils le veulent, nous verrons si cet oléoduc peut être construit», a-t-il déclaré lors de la signature des documents dans le Bureau ovale. Le gouvernement canadien s'est félicité de cette décision: «Lors des deux conversations que j'ai eues avec M. Trump, on a parlé du projet et j'ai souligné que oui, je suis en faveur de ce projet d'oléoduc parce que cela va amener de bons emplois (...) et de la croissance économique», a déclaré le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d'une conférence de presse.
Mais Donald Trump a également relancé le projet d’un autre oléoduc encore plus controversé, celui du Dakota du Nord, qui menace des sites sacrés de la tribu sioux de Standing Rock et certaines sources d’eau potable. De nombreux Amérindiens, écologistes et célébrités s’étaient mobilisées contre ce projet jusqu’à son abandon, en décembre 2016, par Barack Obama. Etendu sur quatre Etats du nord américain et près de 1900 kilomètres, ce pipeline vise à transporter l'or noir du Dakota du Nord, un des principaux pôles de production de gaz et de pétrole de schiste aux Etats-Unis, vers un centre de distribution dans l'Illinois.
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La tribu a vivement dénoncé mardi la décision de M. Trump, promettant de la contester en justice. «C'est une attaque contre notre communauté, une attaque contre notre habitat», s'est exclamée Jade Begay, venue manifester mardi devant la Maison Blanche, promettant au président de revenir régulièrement «pour que vous nous voyiez et que vous nous entendiez». Mardi soir, à New York, de nombreux manifestants ont d’ores et déjà fait entendre leur colère dans une manifestation à laquelle était présente l’actrice Jane Fonda.
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