Sunday, December 29, 2019

Financial Markets Fighting Climate Change?

An interesting article in the Swiss newspaper Le Temps about financial markets fighting climate change.

Fossils: the B side of the economy ... for how long?


Fossil fuels have fueled the economic and industrial development of modern societies. The fight against climate change will lead the market to ban them ... faster than the States

https://www.letemps.ch/economie/fossiles-face-b-leconomie-combien-temps?utm_source=Newsletters&utm_campaign=ecac912b0c-newsletter_eco&utm_medium=email&utm_term=0_56c41a402e-ecac912b0c-109511609

Fossiles: la face B de l’économie… pour combien de temps?

Frédéric Potelle*
Publié dimanche 29 décembre 2019
Les énergies fossiles ont alimenté le développement économique et industriel des sociétés modernes. La lutte contre le changement climatique conduira le marché à les bannir… plus vite que les Etats
La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques 25 (COP25) s’est soldée à la mi-décembre par un nouvel échec alors que le consensus scientifique indique désormais, via le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), que la probabilité du lien entre activité humaine et dérèglement climatique est de 100%. La gouvernance mondiale par les COP est trop lente à agir pour enrayer le scénario du «business as usual», qui conduira à une augmentation de la température moyenne d’au moins 3 à 4°C à la fin de ce siècle par rapport à l’époque préindustrielle. L’Accord de Paris vise un maximum de 2°C, au-delà duquel les conséquences seront incontrôlables et irréversibles, et suppose que les émissions de gaz carbonique (CO2) baissent de deux tiers à l’horizon 2050 et tendent vers zéro en 2070-2080.
Lire aussi: La bulle carbone ou comment investir dans des ressources inexploitables
Alors, qui pour accélérer le mouvement? La finance jouera un rôle clé pour réduire la consommation d’énergie fossile de manière volontaire pour la première fois de l’histoire. Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre qui pilotera la politique Climat des Nations unies dès fin janvier, est explicite: «les entreprises qui ignorent la crise climatique feront faillite». Aux Etats-Unis, la valeur en bourse des producteurs de charbon a déjà fortement chuté. En Europe, Enel vient de déprécier intégralement ses centrales à charbon, pour 10 milliards d’euros, et la Banque centrale européenne demande aux banques d’évaluer le risque climatique de leurs portefeuilles. La mise en bourse à l’international du géant Aramco a été annulée et la performance boursière du secteur Energie (en pratique pétrole et gaz) aura été à la traîne toute l’année, malgré un rebond des bourses de 25%, un retour à la confiance sur le cycle économique et des quotas de production Organisation des pays exportateurs de pétrole-Russie prolongés. Quel investisseur prendra aujourd’hui le risque de valoriser des titres pétroliers comme si leurs flux financiers devaient être perpétuels, alors que le flux physique ne le sera pas?

Le dernier danseur à rester sur la piste

L’équation est simple: les émissions de CO2 doivent baisser. Elles résultent de la combustion des énergies fossiles. Donc le recours aux énergies fossiles doit baisser. Et l’investisseur qui résiste à cette idée s’apparentera au dernier danseur à rester sur la piste… du Titanic. Le rendement que lui procuraient ses actions pétrolières se trouvera dans les Utilities, qui ont pris le virage de l’énergie décarbonée (et que les pétroliers, qui en ont encore la surface financière, seraient bien inspirés d’acquérir), ou dans les Climate Bonds. La croissance que lui procuraient les mineurs de charbon ou les services pétroliers se trouvera dans les entreprises œuvrant à la transition énergétique. En accélérant la ré-allocation du capital dans ce sens, la finance continuera non seulement à remplir son rôle de recherche d’un rendement ajusté du risque optimal mais retrouvera aussi du sens.
* Directeur de la Recherche, Bordier & Cie

Thursday, December 5, 2019

"China sees Europe as a waning, decadent region"

Last night a friend of mine, a flamenco guitarist, said he was worried about the future of the world. He thinks that the dramatic extinction of the species and climate change will not be stopped. He is also concerned that China will first conquer the world economically and then politically and promote authoritarian and repressive regimes in Europe.

I said that I kept my optimism that we can do something instead of waiting for the worst to come, and that I had to stay optimistic because I have children and grandchildren who I love living in a beautiful world.

The next morning I received a long letter from a friend who lives in India and who I asked what he thought of my article about China and Europe that I published on this blog (Europe should see China as an ally).

My Indian friend said: "I liked your piece on Europe and China. It exuded all your ingrained friendliness, optimism about human and country relationships, presumption that all countries operated on sound, sensible lines and principles and saw value in cooperating rather than confronting one another in addressing the core, key issues of the day and the future -- especially the transformation of the world's economy and business model toward a greener future."

And then my friend explained, in a detailed way, why he did not share my optimism about China. One of the things he said was:

"China sees Europe as a waning, decadent region that is gorged on material consumption beyond its needs but with the capacity and desire to serve China's interests for eventual hegemonic power. It does not see Europe as a competitor but as a collaborator on China's terms. It sees European society as flatulent and unconcerned about anything other than maximizing its own immediate well-being and pleasure. The welfare state that Europe has created, and which has evolved considerably over that last fifty years, is not something China admires or wishes to emulate or propagate because it considers such a 'something-for-nothing' approach to welfare to be demeaning to the human spirit, creating permanent dependencies which must be avoided."

I am very happy with the long letter from my Indian friend and wonder what I will answer him.