Les Pays-Bas, l’autre contrée des start-up
Les villes d’Amsterdam, de Rotterdam et de Delft sont au cœur d’un dense réseau d’incubateurs d’idées et d’entreprises de pointe
Un pont en 3D, soudé par
des robots, au cœur d’Amsterdam: c’est le projet de MX3D, une start-up
néerlandaise. Il doit être inauguré en septembre 2017; il enjambera l’un
des canaux de la ville. L’opération est soutenue par des pointures de
l’industrie comme le sidérurgiste ArcelorMittal, la société de
technologie Oerlikon ou le spécialiste de l’ingénierie ABB. Elle
permettra de démontrer la supériorité de la soudure par arborescence
(wire arc additive manufacturing, ou WAAM, inventée aux Etats-Unis) sur
celle par laser (selective laser melting), qui suppose un moule.
Ceux pour qui Pays-Bas riment avec polders, tulipes et grands peintres vont devoir revoir leur copie. Le pays est surtout résolument tourné vers le futur, grâce à un réseau très dense d’incubateurs d’idées et d’entreprises de pointe, couvés, notamment, au sein de l’écosystème Startup Delta. Neelie Krœs, l’ex-commissaire européenne à la Concurrence, puis à l’Economie numérique, est l’ambassadrice de ce projet, qui vise à faire de son pays le troisième meilleur écosystème sur le Vieux Continent pour les sociétés innovantes.
La visite d’Etat en France du couple royal néerlandais – le roi Willem-Alexander et son épouse, Maxima –, les 10 et 11 mars, est l’occasion de vanter la capacité des Pays-Bas à se muer en laboratoire du futur. Le pays a déjà attiré les «hubs» européens de stars américaines de l’économie numérique comme Tesla, Uber, Netflix et Cisco, ou Viacom.
Améliorer la mobilité urbaine, réduire le gaspillage, élargir les choix d’une population hyperconnectée destinée à consommer davantage de loisirs qu’elle n’aura d’emplois fixes sont au cœur des propositions de l’Amsterdam Institute for Advanced Metropolitan Solutions (AMS), un incubateur de projets innovants. On y travaille, notamment, sur un système de capteurs et de caméras qui permet de gérer en temps réel les mouvements de foule.
Hébergée au sein de l’AMS, la start-up Gamatec cherche à incorporer au ciment du biochar, le carbone récupéré lors de la combustion de déchets: 1% de biochar permettrait de réduire de 25% l’empreinte carbone de ce matériau, en attendant le béton capable de réparer lui-même ses fissures, développé par un chercheur de l’Université de technologie Delft (TU Delft).
L’autre pôle futuriste est à Rotterdam, candidate pour accueillir l’Exposition universelle 2025. «Cette ville, c’est le monde tel qu’il sera», dit Daan Roosegaarde, dont le laboratoire de «design social» (il a aussi une succursale à Shanghai) a conçu une tour pour purifier l’air – elle transforme le CO2 compressé en diamant – et une piste cyclable qui devient lumineuse la nuit, dans le Brabant, la région natale de Van Gogh.
Le rôle de la robotique
L’enjeu, explique Gijs van der Velden – l’un des deux fondateurs de MX3D –, est «la colonisation des planètes», au cours de laquelle «les robots joueront un grand rôle». Selon lui, WAAM permettra de fabriquer des infrastructures dans un milieu hostile. Sa start-up a d’ailleurs noué des contacts avec l’Agence spatiale européenne (ESA).Ceux pour qui Pays-Bas riment avec polders, tulipes et grands peintres vont devoir revoir leur copie. Le pays est surtout résolument tourné vers le futur, grâce à un réseau très dense d’incubateurs d’idées et d’entreprises de pointe, couvés, notamment, au sein de l’écosystème Startup Delta. Neelie Krœs, l’ex-commissaire européenne à la Concurrence, puis à l’Economie numérique, est l’ambassadrice de ce projet, qui vise à faire de son pays le troisième meilleur écosystème sur le Vieux Continent pour les sociétés innovantes.
La visite d’Etat en France du couple royal néerlandais – le roi Willem-Alexander et son épouse, Maxima –, les 10 et 11 mars, est l’occasion de vanter la capacité des Pays-Bas à se muer en laboratoire du futur. Le pays a déjà attiré les «hubs» européens de stars américaines de l’économie numérique comme Tesla, Uber, Netflix et Cisco, ou Viacom.
Améliorer la mobilité urbaine, réduire le gaspillage, élargir les choix d’une population hyperconnectée destinée à consommer davantage de loisirs qu’elle n’aura d’emplois fixes sont au cœur des propositions de l’Amsterdam Institute for Advanced Metropolitan Solutions (AMS), un incubateur de projets innovants. On y travaille, notamment, sur un système de capteurs et de caméras qui permet de gérer en temps réel les mouvements de foule.
La «boussole touristique»
Autre idée: la «boussole touristique» Wander, pour inciter les voyageurs à s’aventurer hors des sentiers battus. Aussi, l’application Smartfiets (en anglo-néerlandais «vélos intelligents»), pour trouver un parking et signaler à la municipalité les bicyclettes abandonnées – 800 000 rien qu’à Amsterdam.Hébergée au sein de l’AMS, la start-up Gamatec cherche à incorporer au ciment du biochar, le carbone récupéré lors de la combustion de déchets: 1% de biochar permettrait de réduire de 25% l’empreinte carbone de ce matériau, en attendant le béton capable de réparer lui-même ses fissures, développé par un chercheur de l’Université de technologie Delft (TU Delft).
Transformer le C02 en diamants
Cette dernière est au nombre des moteurs néerlandais de l’innovation grâce à son expertise dans la robotique. A deux pas du campus, Yes! Delft abrite 75 start-up, dont Kien («élégant» en néerlandais) du Français Florent Gatin, qui s’apprête à produire en Belgique des enceintes musicales sans fil, qui s’enclenchent quand on entre dans la pièce où elles se trouvent.L’autre pôle futuriste est à Rotterdam, candidate pour accueillir l’Exposition universelle 2025. «Cette ville, c’est le monde tel qu’il sera», dit Daan Roosegaarde, dont le laboratoire de «design social» (il a aussi une succursale à Shanghai) a conçu une tour pour purifier l’air – elle transforme le CO2 compressé en diamant – et une piste cyclable qui devient lumineuse la nuit, dans le Brabant, la région natale de Van Gogh.
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